1er Mai du Familistère de Guise
En réhabilitation depuis 2000, ce « Palais social »
qui fête le bicentenaire de la naissance
de Jean-Baptiste André Godin, ouvre progressivement depuis 2006 de nouveaux espaces à la visite.
L’aile gauche sera exceptionnellement visible le 1er mai. Visite en utopie…
Si Jean-Baptiste André Godin a laissé son nom à un poêle, celui qui est considéré comme un des pères de l'économie sociale a surtout laissé son empreinte avec le Familistère de Guise. Il avait lui-même baptisé ce lieu le Palais social, en référence au château de Versailles. Un palais entièrement fait de briques, intéressant sur le plan architectural mais aussi et de par son modèle social, puisque ce patron précurseur y a créé une coopérative associant ses ouvriers au capital.
Né en 1817 dans une famille très modeste de l'Aisne, le jeune Jean-Baptiste lance à 18 ans, après un tour de France du compagnonnage, son petit atelier de serrurier-ferronnier, vite transformé en fabrique de poêle en fonte. Il a créé et fait breveter (1840) cet appareil, découvrant le pouvoir calorifique de la fonte, supérieur aux poêles en tôle de fer. Le sien fait en outre office de cuisinière. En 1846 à l'étroit, avec déjà 30 ouvriers, il construit une manufacture à Guise, qui atteindra un effectif de 1.500 en 1880, 2000 avec l'usine qu'il crée à Laeken près de Bruxelles.
Godin véritable capitaine d'industrie totalement autodidacte, se rappelle de ses années de misère. Nourri des idées de Saint-Simon et de Robert Owen, inspiré du Phalenstère de Charles Fourrier, il lance le Familistère en y ajoutant la notion de famille : un lieu pour loger ses nombreux ouvriers, mais aussi la plus grande expérimentation d'association et de partage du travail, du capital et du talent, qui perdurera jusqu'en 1968.
Via
association concert urbain